Multimedia Art Museum, Moscow | Exhibitions | Bogdan Konopka - De natura rerum
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Bogdan Konopka
De natura rerum

Bogdan Konopka.
Ardennes, France. From “Realite sans limite de temps” series. 
1994. 
© Bogdan Konopka.
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris Bogdan Konopka.
Riau du Gros Mont, Suisse. From “Realite sans limite de temps” series. 
1994. 
© Bogdan Konopka.
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris Bogdan Konopka.
Li Keng, Shanxi, Chine. 
2005. 
© Bogdan Konopka.
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris Bogdan Konopka.
Pekin, Chine. 
2003. 
© Bogdan Konopka.
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris Bogdan Konopka.
Shen An, Zhejiang, Chine. 
2005. 
© Bogdan Konopka.
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris Bogdan Konopka.
Zhuxian, Henan, Chine. 
2005. 
© Bogdan Konopka.
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris Bogdan Konopka.
Shanghai, Chine. 
2004. 
© Bogdan Konopka.
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris Bogdan Konopka.
Shanghai, Chine. 
2004. 
© Bogdan Konopka.
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris Bogdan Konopka.
Brandu, Corse. 
2001. 
© Bogdan Konopka.
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris Bogdan Konopka.
Brandu, Corse. 
2001. 
© Bogdan Konopka.
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris Bogdan Konopka.
Cassel, France. From “La ville invisible” series. 
1999. 
© Bogdan Konopka.
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris Bogdan Konopka.
Cahors, France. 
2001.
© Bogdan Konopka.
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris Bogdan Konopka.
Wroclaw. Pologne. 
1993. 
© Bogdan Konopka.
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris Bogdan Konopka.
Shanghai, Chine. From “La ville invisible” series. 
2004. 
© Bogdan Konopka.
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris Bogdan Konopka.
Angers, France. 
1990. 
© Bogdan Konopka.
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Bogdan Konopka. Ardennes, France. From “Realite sans limite de temps” series. 1994. © Bogdan Konopka. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Bogdan Konopka. Riau du Gros Mont, Suisse. From “Realite sans limite de temps” series. 1994. © Bogdan Konopka. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Bogdan Konopka. Li Keng, Shanxi, Chine. 2005. © Bogdan Konopka. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Bogdan Konopka. Pekin, Chine. 2003. © Bogdan Konopka. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Bogdan Konopka. Shen An, Zhejiang, Chine. 2005. © Bogdan Konopka. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Bogdan Konopka. Zhuxian, Henan, Chine. 2005. © Bogdan Konopka. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Bogdan Konopka. Shanghai, Chine. 2004. © Bogdan Konopka. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Bogdan Konopka. Shanghai, Chine. 2004. © Bogdan Konopka. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Bogdan Konopka. Brandu, Corse. 2001. © Bogdan Konopka. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Bogdan Konopka. Brandu, Corse. 2001. © Bogdan Konopka. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Bogdan Konopka. Cassel, France. From “La ville invisible” series. 1999. © Bogdan Konopka. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Bogdan Konopka. Cahors, France. 2001. © Bogdan Konopka. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Bogdan Konopka. Wroclaw. Pologne. 1993. © Bogdan Konopka. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Bogdan Konopka. Shanghai, Chine. From “La ville invisible” series. 2004. © Bogdan Konopka. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Bogdan Konopka. Angers, France. 1990. © Bogdan Konopka. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Moscow, 21.03.2008—21.04.2008

exhibition is over

Central exhibition hall Manege

1, Manege Square (show map)
www.moscowmanege.ru

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Author’s collection, Paris

Curator: Olga Sviblova

This project is presented by the Museum “Moscow House of Photography”

Author’s collection, Paris

Curator: Olga Sviblova

This project is presented by the Museum “Moscow House of Photography”

Close

For the press

Le cineaste Jean Renoir disait se mefier des intellectuels qui ne savent ni regarder, ni ecouter, ni sentir. Cependant, les photographies de Bogdan Konopka qui n’ont besoin que d’un regard tranquille, font regulierement l’objet de fort beaux textes. En fait, il me semble c’est le propre d’un vrai travail d’auteur que de nous rendre " bavard " et lorsque ce travail rencontre un regard sensible et attentif, sa capacite a concentrer tout un reseau d’observations, de sensations, d’idees, se developpe comme un parfum et fait s’eclore chez celui qui regarde tout un discours. Les images de Bogdan Konopka sont de taille plutot petite, mais leur ancrage dans le reel ne necessite pas de decodage particulier et leur capacite d’accueil est grande. Pour peu que nous en prenions le temps, elles s’offrent facilement a l’appropriation et ce moment est d’un intense plaisir, car quelque part on se sent soi-meme artiste.

Dans ce qui se presente a nos yeux, rien n’est invente et chaque image possede la reference bien precise d’un lieu et d’une date de prise de vue. Bogdan Konopka repere ses espaces avec minutie et ne travaille pas au hasard bien qu’il sache saisir une rencontre fortuite et la faire s’epanouir dans une image. Comme il le dit lui-meme : " Je ne fais pas des photographies pour mon plaisir, la photographie exige d’etre un document de son temps «. Le regard attentif qu’il porte sur le monde s’attache plus particulierement a l’environnement urbain, l’Europe, la grande, et maintenant la Chine. Il est bien sur facile, mais quand meme necessaire, de rappeler que sa ville natale, Wroclaw, fut detruite au trois-quarts et que son enfance s’est passee toute entiere dans les ruines. Mais n’allez pas croire que ses images soient tristes ou melancoliques, qu’il recherche particulierement le passe, le typique ou tout simplement le banal. Ne pensez pas non plus qu’il court apres le spectaculaire, les demolitions intempestives ou les accidents ravageurs, il se contente tres bien de l’ordinaire et du quotidien. Sans jugement de valeur, sans condamnation ou denonciation, sans affect inutile non plus, il sait prendre en charge le temps qui passe. » Le salut de notre ame est entre nos mains " lui aurait dit Gaston Bachelard.

Que ce soit pour une commande officielle, ou on lui demandera de rendre compte d’un " patrimoine classe " ou dans des prises de vues personnelles ou il s’attachera plus volontiers a ce qu’il nomme lui-meme " le patrimoine de rien «, c’est » la peau des villes " en mue permanente qu’il nous livre; cette peau qui s’accumule, disparait, se reconstruit quotidiennement. Et en regardant ses photographies de Varsovie, de Prague, de Zurich, de Paris bien sur, on s’apercoit que chaque cite garde tout a la fois ses racines, sa singularite, mais nous livre aussi une meme lecon. Dans leur capacite a disparaitre et a renaitre chaque jour inlassablement, toutes les villes sont semblables. Sans jamais se departir de son entetement tranquille a enregistrer ce destin des villes, Bogdan Konopka a choisi d’en traduire toute la realite plastique, c’est-a-dire de donner une forme a ce qu’il a vu et a ce qu’il veut nous faire voir.

Mais cette «plasticite», pour devenir une realite photographique, a besoin d’une solide maitrise technique. Le moindre vent ride ou fait disparaitre les images qui affleurent a la surface de l’eau. Alors celui qui dit avoir la patience d’un graveur, sait comment traduire ce qu’il a vu. Au cours du developpement et du tirage, il travaille ses gammes de gris jusqu’a obtenir ces images dont la qualite de lumiere exerce etrangement le meme pouvoir de fascination que celui des daguerreotypes. En nous epargnant la douloureuse experience du temps qui passe, si souvent associee a la photographie, Bogdan Konopka nous plonge dans un etat de grace subtile et nous livre la duree a l’etat pur.

Avec des images a contre-courant des modes et des tendances, des images qui ne font ni dans le nombre, ni dans la dimension, Bogdan Konopka est libre, libre du dangereux souci de faire ce qu’on attend de vous. Avec aisance, il parcourt les territoires les plus divers et nous montre qu’a travers toutes les differences, nous pouvons toujours construire une identite. Avec discretion et sans regrets inutiles, il nous fait savoir que c’est notre destin d’avoir a secouer regulierement la poussiere de nos sandales.

Francoise Paviot

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